Les stocks de vin russe ne suffisent pas pour compenser l'absence des "crus" géorgiens et moldaves interdits d'importation par Guennadi Onichtchenko, chef des services sanitaires de la Fédération de Russie, le 27 mars dernier, suite à la découverte de pesticides, rapporte le quotidien Izvestia.
Plus tard, des brandies et des mousseux d'origine géorgienne et moldave sont venus compléter la liste.
Dans le sud de la Russie, l'industrie viticole repose sur des cépages traditionnels, dont des rieslings, le cabernet, l'aligoté. Les principaux vignobles se concentrent autour de Krasnodar (33.000 ha), dans la république du Daghestan (20. 000 ha) et près de Stavropol (9.000 ha), dans le Caucase du Nord.
Maintenant, les lignes d'embouteillage locales n'arrivent plus à exécuter les commandes des négociants en vin de la capitale, on ne peut plus avantageuses et soudainement devenues très importantes. Dans les caves de Krasnodar et de Stavropol, les stocks des années précédentes sont presque complètement épuisés.
"Les matériaux avec lesquels nous travaillons se vendent 50% plus cher, les produits finis ont augmenté d'autant. Et pourtant nous ne rencontrons aucun problème d'écoulement", explique à Izvestia Vitali Kovalenko, directeur général de l'entreprise d'embouteillage Gueorguievski.
"Au début des nouvelles vendanges, nos stocks s'élevaient à 1 million de décalitres environ. Nous avions du mal à vendre la moitié de la récolte de 2005. La saison actuelle est la première où nos stocks sont à sec, ajoute Sergueï Lyssenko, directeur de l'association vinicole Stavropolvinogradprom. - Pour nous, les interdictions de M. Onichtchenko sont une bonne chance de nous faire connaître à Moscou. Car il n'y a pas longtemps encore, la voie de la capitale était bloquée par les fournisseurs des pays voisins !"
Source : Ria Novosti
Interessant.
Igor Sharbatov
Rédigé par : M.Igor SHARBATOV | 04/18/2009 à 16:03