La Commission préconise l'arrachage, sur la base du volontariat, de 400 000 hectares de vignes en cinq ans. 2,4 milliards d'euros seraient distribués aux viticulteurs afin d'encourager leur reconversion.
Sur les 1,26 milliard d'euros dépensés par l'UE en faveur du vin en 2005, 793 millions ont servi à éponger les surplus de vin.
La commission européenne aimerait ne plus jamais voir ces images de viticulteurs en colère déversant leur trop plein de production dans les rues des sous-préfectures françaises.
Marian Fischer Boel, commissaire à l'Agriculture, a plaidé hier en faveur d'une réforme «drastique» du secteur vinicole, visant principalement a réduire le nombre des surfaces plantées et à supprimer les aides communautaires à la distillation, qui constitue aujourd'hui la méthode la plus utilisée de réduction des surplus. «L'Europe produit trop de vins qui ne trouvent pas de débouchés. Nous consacrons beaucoup trop d'argent à écouler nos excédents au lieu de renforcer notre qualité et notre compétitivité», a-t-elle déclaré.
Encourager une reconversion agricole
Sur les 1,26 milliard d'euros dépensés par l'UE en faveur du vin en 2005, 793 millions ont servi à éponger les surplus, soit 15 millions d'hectolitres par an. Pour ce faire, les méthodes sont largement éprouvées : aides à la distillation, pour transformer par exemple le vin en éthanol, aides au stockage, aides à l'utilisation du moût, pour fabriquer du jus de raisin...
Au lieu de combattre leurs concurrents du Nouveau Monde qui grignotent jour après jour des parts de marché, les viticulteurs européens ont subi. En dix ans, les exportations d'Afrique du Sud et d'Australie ont respectivement bondi de 770% et 500%, tandis que celles de l'Union européenne ont fléchi, avec à la clé un appauvrissement des viticulteurs. Leur revenu est désormais équivalent à celui de l'agriculteur moyen.
«La réforme est urgente», conclut Bruxelles, qui propose de mettre fin aux subventions communautaires et de passer le relais aux États membres, via des aides ciblées. Par ailleurs, la commission préconise l'arrachage, sur la base du volontariat, de 400 000 hectares de vignes en cinq ans. 2,4 milliards d'euros seraient distribués aux viticulteurs afin d'encourager leur reconversion agricole.
Les premiers candidats seraient les mieux servis mais en contrepartie, ils céderaient leurs droits de plantation aux viticulteurs les plus compétitifs. Au passage, ce système de «droits» serait aboli en 2013. Des régimes de préretraite (18 000 euros par an) sont par ailleurs à l'étude.
Vers une labellisation simplifiée
Enfin, la politique de labellisation des vins serait simplifiée, distinguant ceux qui possèdent une indication géographique des autres. Cette réforme devrait se concrétiser en janvier 2007, avant son adoption définitive espérée au début de la campagne 2008. L'instauration d'un système où seuls survivraient les vignobles les plus rentables suscite évidemment des craintes. «Le vin doit rester un produit agricole, en lien avec un territoire, et pas devenir un produit industriel uniforme» critique la Copa-Cogeca, principale organisation européenne d'agriculteurs. En revanche, les industriels et détaillants européens du secteur ont déclaré partager la «philosophie» de cette réforme
La Commission préconise l'arrachage, sur la base du volontariat, de 400 000 hectares de vignes en cinq ans. 2,4 milliards d'euros seraient distribués aux viticulteurs afin d'encourager leur reconversion.
Sur les 1,26 milliard d'euros dépensés par l'UE en faveur du vin en 2005, 793 millions ont servi à éponger les surplus de vin.
La commission européenne aimerait ne plus jamais voir ces images de viticulteurs en colère déversant leur trop plein de production dans les rues des sous-préfectures françaises.
Marian Fischer Boel, commissaire à l'Agriculture, a plaidé hier en faveur d'une réforme «drastique» du secteur vinicole, visant principalement a réduire le nombre des surfaces plantées et à supprimer les aides communautaires à la distillation, qui constitue aujourd'hui la méthode la plus utilisée de réduction des surplus. «L'Europe produit trop de vins qui ne trouvent pas de débouchés. Nous consacrons beaucoup trop d'argent à écouler nos excédents au lieu de renforcer notre qualité et notre compétitivité», a-t-elle déclaré.
Source : "Le Figaro"
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