Le vin, presque totalement inconnu en Chine avant 1980, est en train de devenir le symbole de la réussite sociale. Les quelques Chinois qui en buvaient autrefois le considéraient comme une curiosité exotique. "Et pourtant, la Chine était productrice, les régions côtières du Shandong et du Hebei avaient leurs vignes", rappelle Time Asia. Mais les Chinois préféraient boire du baijiu, un alcool de grains très fort. En 1996, cependant, le gouvernement, inquiet des effets de cet alcool sur la santé des consommateurs, en a interdit la fabrication, favorisant ainsi la production du vin.
Avec succès, puisque, aujourd'hui, en Chine, les signes extérieurs de richesse sont le réfrigérateur, la voiture et la bouteille de vin sur la table. Malgré cette percée, "les Chinois boivent en moyenne 0,3 litre de vin par an, ce qui n'est rien comparé aux 12 litres ingurgités annuellement par les Américains et aux 59 litres des Français", rapporte l'hebdomadaire.
La plupart des Chinois, cependant, achètent un vin médiocre produit par de très grosses entreprises industrielles. "Ces producteurs habituent les gens à accepter de mauvais vins. Les grands vins ont donc du mal à s'imposer sur le marché", regrette Xia Guangli, responsable d'une coopérative viticole. "Ce qui fait que le vin made in China manque d'un certain ‘je ne sais quoi' et n'est pas près de concurrencer les vins occidentaux", conclut le journal.
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