La formidable réussite à l'export des vins australiens ces vingt dernières années n'est pas éternelle, avertissent les producteurs locaux, qui lancent une campagne marketing à l'étranger pour lutter contre la concurrence grandissante des autres nations du Nouveau Monde.
Depuis les années 1990, les exportations de vins australiens ont grimpé de 17% en moyenne par an, pour dépasser 2,75 milliards de dollars australiens (2,14 mds USD) en 2004. Le nectar du bout du monde est maintenant vendu dans plus de cent pays et connaît un succès impensable il y a encore peu au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada et en Allemagne.
"Il y a dix ans, les producteurs du +Vieux Monde+ nous ignoraient tout simplement, estimant que nous ne représentions pas de menace pour leurs marchés. Maintenant, ils nous prennent au sérieux", explique Jonathan Scott, directeur général du Conseil pour l'exportation du vin australien.
Mais la concurrence "a tiré les leçons de notre réussite et elle l'a copiée", ajoute-t-il.
Il y a vingt ans, les "Aussies" révolutionnaient les marchés occidentaux, offrant des vins de qualité à des pris modestes et sans nécessiter une connaissance encyclopédique pour déchiffrer les étiquettes parfois sibyllines des vins français.
Aujourd'hui, le modèle a été largement copié par d'autres nations du Nouveau Monde: Californie, Chili, Argentine, Afrique du Sud.
"Le succès sans fin ne va pas de soi", avertit Sam Tolley, directeur de l'Australian Wine and Brandy Corp. Cet organisme de promotion des vins australiens lancera donc la semaine prochaine une campagne de marketing de 9,5 millions de dollars (7,4 M USD) lors de la Foire internationale des vins et spiritueux de Londres.
La campagne est destinée à élargir la perception qu'ont les clients de la production australienne : on doit continuer à la voir comme non-élitiste et facile d'approche mais il faut que les marchés aient conscience de sa diversité, explique Stephen Couche, directeur marketing et international chez Orlando Wyndham, distributeur des marques Jacob's Creek et Wyndham Estate.
Les producteurs veulent faire comprendre à l'étranger que l'Australie compte 1.800 vignobles, offrant une variété d'autant plus grande que la production n'est pas limitée par les réglementations draconniennes dont se plaignent souvent les viticulteurs européens.
"Nous ne sommes pas limités par des règles sur l'assemblage ou des réglementations qui nous empêcheraient de tenter de créer des vins encore meilleurs et encore plus proches du consommateur", estime M. Scott.
La campagne tombe également à point à un moment où commence à se faire sentir une surproduction de vin rouge, ainsi que la hausse du dollar australien.
"Il y a une surproduction de vin rouge en Australie pour le moment.
Quelques années seront nécessaires pour l'absorber", souligne M. Couche.
Excusez-moi. Je comprend et je lit le français bien, mais ma écriture c'est terrible.
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And compliments also for this post. It gives us a different lecture of international market competition. Here in Italy all entrepreneurs in wine business are complaining about Australian and New World competition, specially about some sort of dumping this countries are acting. The reality is different: Australian winemakers are very tough as competitors and particularly smart im marketing and sales practices. And, last but not least, they do fine wines. Now that many Old World winemakers are rifining their strategies they must change approcach. Very, very interesting situation.
Ciao,
Giampiero
Rédigé par : Giampiero alias Aristide | 05/27/2005 à 00:27