Tous les deux ans, le service économie d’INTER-RHONE, avec l’aide de la SOFRES réalise un sondage auprès des consommateurs de vin. Il s’agit de mesurer leur comportement et en particulier celui des consommateurs de Côtes du Rhône. La dernière enquête a été réalisée fin 2004, et les résultats ont été mis à la disposition des dirigeants de l’Interprofession Côtes du Rhône à la fin du premier trimestre 2005.
Un des tableaux de résultats fournit par l’enquête inquiète particulièrement les dirigeants interprofessionnels : la répartition entre consommateurs réguliers, consommateurs occasionnels, et non-consommateurs change brutalement.
Entre 2002 et 2004, le taux de consommateurs réguliers passe de 22% à 17%, le taux de consommateurs occasionnels diminue de 46% à 42%. Conséquence évidente : les « non-consommateurs de vins » grimpent de 32% à 41%, soit une hausse spectaculaire de 9% en deux ans.
Pour Jérôme VILLARET, responsable du service Economie à INTER-RHONE, «Cette tendance est très inquiétante ! Elle résulte de la mise en application du plan SARKOZY pour réduire les accidents de la route en 2003, et surtout de l’impact des campagnes de publicité de 2004 pour lutter contre l’alcoolisme ». Jérôme VILLARET ajoute : « Il est possible que les consommateurs qui se détournent du vin soient des consommateurs très occasionnels et que l’incidence sur les volumes de consommation soit assez faible.»
Il faudra attendre les résultats de l’enquête ONIVINS-INRA réalisée tous les 5 ans (la dernière remonte à 2000) pour vérifier cette tendance, mieux comprendre les nouveaux consommateurs de vins, et mesurer l’incidence de ces changements sur les quantités de vins consommées. Mais ces résultats de l’étude ONIVINS-INRA ne seront disponibles que fin 2005 ou début 2006…
En attendant, les organisations professionnelles devraient très vite vérifier cette tendance, évaluer l’impact sur les ventes… Une partie de la viticulture est en danger, toutes les régions sont menacées et tout le monde le sait !
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