Jacques Benoît, journaliste canadien, nous livre son point de vue sur la stratégie commerciale des vins français :
Sauf sur quelques rares marchés- au Japon, au Québec et en Russie, notamment- les ventes de vins français diminuent. Ou, au mieux, se maintiennent au même niveau, alors que celles des vins du Nouveau Monde, particulièrement d'Australie, progressent à pas de géant.
À qui ou à quoi la faute?
Le premier coupable, dit-on souvent, est le système français d'appellations contrôlées, jugé trop complexe par beaucoup de gens.
De nombreux consommateurs trouvent en effet infiniment plus simple la classification des vins par cépage, comme le veut l'usage dans les pays viticoles du Nouveau Monde: Cabernet Sauvignon, Merlot, Syrah, etc. pour les rouges, Chardonnay, Riesling, Sauvignon blanc, etc. pour les blancs.
Cela joue sans doute. Quoique le système français, plus valable et plus nuancé, soit bien moins déroutant qu'on ne l'imagine, une fois qu'on s'y met.
Autre facteur: les viticulteurs français ont tendance à être férocement individualistes, comme d'ailleurs les vignobles eux-mêmes.
En d'autres termes, chaque vignoble français mène- seul- sa propre bataille, du point de vue marketing, contre tous les autres producteurs de la planète.
Les Australiens, eux (car ce sont eux qui mènent le bal!), unissent leurs forces et font leur marketing en commun. Avec le succès que l'on sait.
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