Depuis 2001, le vin survole la tendance finlandaise. Et en haut de vague… Quotidiens, périodiques, télévisions, conférences, abordent régulièrement la problématique des cépages et du jus qu’on en extrait… Chaque année, la consommation percapita du vin bat le record de l’année précédente : 17 litres par Finlandais en 2002 (16,2 en 2001). Jamais les Finlandais n’ont bu autant de vin. Jamais ils ne s’y sont intéressés autant. Jamais auparavant, les Finlandais ne se sont piqués au jeu de tout savoir sur le vin... Comme d’habitude, ces gens ne font rien à moitié.
Cette vogue verrouille un solide futur droit devant, puisque les jeunes générations (25-35 ans) en tirent la demande au détriment des traditionnelles vodka, Koskenkorva, alcools forts de leurs aînés. Dans cette ambiance, la tentation était forte de rencontrer un des experts finlandais du vin. Tel Saint-Thomas, nous n’y avons pas résisté et avons donné rendez-vous au Français Michel Palu, résidant en Finlande depuis 1984 et importateur au pays de Sibelius des vins français.
Vin magique
Et pourtant, actuellement, Michel Palu ne peut qu’approvisionner les restaurants, Alko, le monopole légal finlandais de vente au détail des vins et alcools, n’autorisant aucun particulier à le concurrencer.
Pourtant, l’entrée de la Finlande dans l’UE, en 1995, a sensiblement aligné le pays sur le reste de l’Europe : « En 1996 un assouplissement a eu lieu. J’ai alors eu la possibilité d’importer mes vins, pour Alko et les restaurateurs finlandais. Il s’agissait de vins introuvables jusqu’ici sur le marché. Sept ans plus tard je suis l’unique importateur en grandes bouteilles des cent meilleurs restaurants du pays », déclare fièrement Michel. Malgré son expérience, Michel ne se sent aucunement blasé. Pour lui une bouteille de vin continue d’être un produit mystérieux, quasi magique, car elle ne comporte ni composition, ni liste d’ingrédients… alors que le moindre flacon de jus de fruit ou de lait en est bardé… Moins réjouissant : sous une meme appellation, le vin pourra s’avérer aussi bien authentique que technique. Confusion possible... Michel penche très sérieusement pour l’authentique et précise : « Vous ne trouvez pas bizarre de voir, dans la moindre librairie, des milliers d’ouvrages sur le vin, faisant face à deux ou trois sur la bière ? » Pourquoi ce hiatus ? Et Michel d’expliquer que d’une année sur l’autre un millésime ne ressemble à aucun autre et diffèrera toujours de ceux des années antérieures : « Dans les vins correctement faits il n’en existe pas deux identiques. Mais, malheureusement, ce n’est pas le cas de l’hémisphère Sud, par exemple, où on a le droit de fabriquer du vin comme on fabrique du Coca… », lâche Michel.
Bonjour,
Je recherche un Michel Palu qui serait en Finlande et que j'ai connu à l' INSA de Lyon entre 70 et 75.
Nous allons en 2015 fêter nos 40 ans de sortie de l'INSA.
Rédigé par : JP GIRARD | 01/07/2011 à 22:59