Red Bicyclette", "Pont d'Avignon": ces deux vins français dont les Américains souhaitent inonder leur marché intérieur démontrent de manière frappante que les négociants étrangers savent souvent mieux vendre ce produit que leurs homologues hexagonaux.
Cette semaine, le géant californien du vin Gallo a passé un accord avec le groupe Taillan, basé à Bordeaux, pour vendre aux Etats-Unis un Côtes-du-Rhône 2003 sous le nom de "Pont d'Avignon", un monument historique mais aussi une chanson enfantine connue outre-Atlantique.
Gallo va consacrer pas moins de 5 millions de dollars en publicité pour vendre, à environ 15 dollars la bouteille, quelque six millions de cols en 2005 de ce "Pont d'Avignon", dont le nom a été concédé par la ville d'Avignon (Vaucluse), à travers 1.500 magasins spécialisés et 800 restaurants.
La résistance emblématique du village d'Aniane (Hérault), popularisée par le film "Mondovino", à vendre ses vignes à l'américain Mondavi, aujourd'hui dans le giron de son compatriote Constellation Brands, premier groupe viticole mondial, semble désormais loin.
Car les viticulteurs français n'ont tous plus les moyens de faire cavaliers seuls.
"Cet accord est très intelligent", se réjouit Denis Verdier, président de l'Onivins (Office national interprofessionel des vins).
Pour lui, "il faut encourager ce type de partenariat pour que la viticulture française ne reste pas à la dimension du village gaulois au moment où la mondialisation gagne ce secteur et où la France a de la difficulté à garder sa place de leader mondial".
Vincent Norguet, le nouveau responsable Vins d'Ubifrance, l'agence française pour le développement international des entreprises, juge lui que les Français sont "trop dispersés".
"Ils manquent de moyens financiers pour lancer des marques de grande envergure et n'ont jamais osé jouer d'une image franchouillarde comme l'ont fait les Américains", déplore-t-il.
Ainsi, pour "Red Bicylette", vin du Languedoc produit par la coopérative Sieur d'Arques à Limoux (Aude) lancé le 1er septembre à environ 10 dollars la bouteille, Gallo n'a en effet pas hésité à recourir à une étiquette représentant un Français, coiffé du traditionnel béret et chevauchant un vélo, suivi par un chien tenant dans sa gueule une baguette de pain.
Les Américains ne sont pas les seuls à s'intéresser aux pépites d'un secteur qui, avec les spiritueux, a rapporté 7,81 milliards d'euros en 2003 à la balance commerciale française, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).
Le groupe néerlandais Dirkzwager, leader de la commercialisation des vins et spiritieux dans son pays, vient cette semaine de devenir l'actionnaire minoritaire, au côté de la famille Mau, du Château Brown (Pessac-Léognan), un des plus anciens et des plus prestigieux vignobles du Bordelais, après avoir été déjà son associé pour l'acquisiton du château Preuillac.
Au moment où le groupe français Pernod Ricard, numéro 3 mondial des vins et spiritueux derrière les Britanniques Diageo et Allied Domecq, s'est complètement retiré du commerce des vins dans l'Hexagone, la filière française attend beaucoup des mesures du Plan pour la viticulture, que le ministre de l'agriculture Dominique Busserau doit annoncer le 31 janvier.
En particulier, les viticulteurs en espèrent des mesures de soutien pour permettre aux sociétés françaises de mieux exporter.
Merci pour ce post très intéressant. Etes vous certain de l'information selon laquelle la ville d'Avignon a 'concédé' le nom. A qui l'a-t-elle fait? La compagnie Rhodanienne ou Gallo? Merci et bravo pour votre blog.
Marc
Rédigé par : Marc | 01/19/2005 à 14:04
Le nom "Pont d'Avignon" a été concédé par la société d'économie mixte qui gére ce monument pour le compte de la mairie ...à la Compagnie Rhodanienne . Laquelle a ensuite signé un accord de sous contractant avec Gallo !
Choses farfelues dans cet article : le volume annoncé , le prix de vente , le budget !!!!
Bien sincérement
Compagnie Rhodanienne
Rédigé par : | 04/25/2005 à 17:40
Le nom "Pont d'avignon" a été concédé par la société d'economie mixte qui gére ce monument pour le compte de la mairie ...à la Compagnie Rhodanienne . Laquelle a signé un contrat avec Gallo pour qu'ils l'utilisent !
Les seules choses farfelues dans cet article : le volume annoncé , le prix de vente , le budget !!!!
Bien sincérement
Compagnie Rhodanienne
Rédigé par : | 04/25/2005 à 17:42